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« TU N ES QU’UN E-N-F-A-N-T gâté ! »
Ses mots raisonnèrent dans la salle principale. Il était rare de voir le seigneur hausser autant le ton et ce seul effet suffisait à garder la pièce silencieuse. Descendant lentement les marches une à une, ses poings serrés aussi fort que lorsqu’il portait son épée pour la guerre.
A l’image de son territoire, il avait explosé, sans prévenir, sans pouvoir se retenir, il avait suffi de cette petite annonce pour parvenir à bout du grand calme d’Aenar. L’auditoire, mortifié, laissait son regard passer du seigneur à son fil mais celui-ci, comme par défi, releva un peu plus le menton.
Une profonde inspiration, des pas lents et assurés, le seigneur Mantarys n’allait pas se laisser faire ainsi, et surement pas par son propre sang. Comme la créature terrible qu’il chevauchait, il laissa tout le poids de sa personne tomber sur les épaules de son fils.
« Tu produis un enfant sans te marier, tu offres un de nos dragons sans même penser à m’en demander la permission… Si je n’avais pas tant d’amour pour ta mère et la raison de ton frère, je t’aurais jeté dans le volcan. »
« Père.. » Il s’arrêta au simple souffle brulant de son père.
« Dans ces terres, mes terres, ENCORE, les choses s’obtiennent par la valeur, que l’on soit paysan ou noble la considération et les privilèges se méritent. »
Il baissa alors la voix en le dépassant.
« Tu es mon sang, comme Maeron et Viserys le sont… mais si par tes actes inconsidérés et égoïstes tu venais à nouveau à risquer leur vie, je serai le premier à appliquer le talion. » termina t il alors que leurs épaules se frôlaient, le dépassant, il ne lui jeta plus un regard.  Il ne pouvait pas, il ne pouvait plus… Il connaissait sa bêtise et son emportement mais ce qu’il avait fait… Risquait tout ce qu’il avait consolidé. L’envie de le punir, de le battre de ses propres mains même était très forte. Pourtant ce n’était pas le moment de céder à la colère aveugle, les orsur aussi collant que des sangsues étaient parvenus à leur fin, il ne fallait pas devenir aveugle au prochain acte qui allait se jouer.
« Tu iras à la rencontre de ses parents afin de fixer les commodités de ton union avec elle, je ne lui adresserais la parole que lorsqu’elle sera ton épouse. Qu’importe-leur sentiments face à cette situation. Ils ne pourront jamais etre autant contrarié que moi. »
Faisant un signe à Maeron de lui suivre, il se dirigea vers la sortie. Assez de temps avait été consacré à cette affaire, il avait des frontière et un peuple à protéger d’ennemis bien plus exaltés que les ambitions de certains.




Une main posée sur la tête de son fidèle canidé. Il quitta la carte de Vorsava des yeux pour porter son attention sur Vinar, son chien… D’une corpulence impressionnante, il était son plus fidèle allié sur les champs de bataille comme dans la salle de sa maison. Celui-ci avait d’ailleurs, déjoué une tentative d’assassinat à son encontre.
« Père… Je sais que vous tenez beaucoup à Vinar mais aucune femme ne voudra partager sa couche tant qu’il dormira au pied de votre lit » lui lança avec espièglerie son fils ainé.
« Pourquoi faudrait-il que quelqu’un partage ma couche ? Suis-je de mauvaise humeur ces temps-ci?» répondit il ironiquement
« On ne peut trahir les morts… » reprit il avec beaucoup plus de sérieux. «  Vous avez été loyal et bon avec mère. Ne souffrez plus de ce serment. »
Est-ce cela d’avoir atteint 40 années ? Subir les conseils matrimoniaux de ces propres enfants ? Observant son fils dont les traits étaient hérités de sa défunte épouse le scrutait en attente d’une réponse. Aenar se voyait 30 ans plus tôt à son chevet, se demandant ce que les dieux lui reprochaient pour affliger son fils ainé d’une maladie aussi difficile. Un sourire de réconfort s’afficha sur son visage malgré l’incommodité d’aborder ce sujet avec lui.
« Souhaites tu que je prenne une autre épouse, qu’elle m’offre d’autres enfants, tous aussi plus têtus et stupides que ton frère pour venir faire trembler ces terres ? Ce n’est pas parce que Viserys commence à courir à travers le palais que cela fait de toi un entremetteur avisé. »
Son attention se reporta sur la carte de la ville et le sujet était à nouveau à leur devoir.
« Nous avons des failles dans la cité, nous devons trouver lesquelles mais jusqu’à nouvel ordre. Chaque membre de cette famille se verra suivi d’un des chiots de Vinar. Je sais qu’Aliénor les craint mais s’ils peuvent détecter les assassins alors, je les veux à vos cotés.»

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Pseudo » Just'
Âge » 35 ans
Présence » 5j/7
Découverte » Un petit mail inattendu est arrivé dans ma boite.
Impression » A la fois sublime et sobre.
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